Que l’on soit étudiant en licence ou en école professionnelle, il est possible aujourd’hui de «s’immerger» au plus près, dans l’environnement de son futur métier, aussi bien par les stages ou par le biais de l’alternance.
Les spécificités du stage en psychologie
Dans les sciences humaines, comme dans l’enseignement, dans le travail social, dans le domaine de la santé, il n’y a pas de diplôme, et donc d’emploi, sans confrontation à la question des stages.
On le comprend aisément : la matière avec laquelle nous travaillons, dans laquelle nous évoluons, n’est pas une abstraction : il s’agit de l’humain, dans ses différentes incarnations, dans la souffrance, dans les différents aménagements trouvés pour y faire face, dans la tentative imparfaite de se guérir.
A la fois désiré et craint, souvent décrit comme «passionnant» ou «difficile», le stage est un des piliers du processus de formation.
C’est un «incontournable», c’est aussi un point d’achoppement pour certains, qui s’y perdent, ou y trouvent l’occasion d’un changement d’orientation.
En première année de licence, l’étudiant va effectuer un stage qui prend trait dans la découverte de l’environnement. Alors qu’en Master 2, il réalisera son stage en position professionnelle.
Il ne s’agit pas, surtout, dans les premières années, uniquement de l’apprentissage d’une technique. Les premiers stages offrent en effet plutôt l’occasion d’un désapprentissage, d’une lente déconstruction puis reconstruction des savoirs. Cela se fait dans la rencontre avec l’autre qui n’est jamais tout à fait là où on l’attendait.
Parfois, un stage ne prendra sens que longtemps après, quand la matière brute aura un peu décanté. Plus les années avancent, et plus les étudiants vont acquérir cette capacité à désapprendre, à être à l’écoute de la singularité du sujet, à ne pas comprendre.
S’il y a une chose probablement à apprendre et à retenir de cette question des stages pour les futurs psychologues, c’est que cette alternance, entre mouvement de déprise et de reprise, entre intérieur de l’institution et rencontre avec les pairs, est un incontournable de la pratique. Qu’en somme nous n’avons jamais vraiment fini d’être un stagiaire confronté à de l’incomplétude, au désir de savoir, à la transmission, à l’incompréhensible et au besoin de formation.
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