Keltoum BELHOCINE, Analyste Approvisionneur chez Bluestar silicones
« Mon métier ? Je réduis les coûts globaux, j’optimise les achats de matières premières et emballages, je fais en sorte que les clients internes soient satisfaits ».
« Les silicones, je n’y connaissais rien avant. Ça ne se limite pas aux joints de salle de bain ! Les utilisations et applications sont très vastes (des collants Dim’up aux joints de culasse, panneaux solaires, les peintures ou les tétines de biberon) ; ce sont des produits très techniques dont la fabrication mobilise des matières variées, pour certaines très couteuses et sensibles ; l’approvisionnement exige le respect de contraintes de sécurité fortes, l’objectif étant d’éviter toute rupture de stock pour la production. »
« Je synchronise les besoins clients (produits finis, emballages, délais, conditions de livraison) et les capacités de production (ordonnancement, matières premières, stockage, protocoles sécurité, qualité). Je travaille aussi avec la logistique (Supply-Chain) pour coordonner la préparation des commandes et le transport. Mes connaissances en gestion de stock et en transport international (incoterms), acquises dans mon métier précédent (J’ai été auparavant exploitante de transport frigorifique) et les langues (anglais-espagnol) sont des atouts précieux pour mon métier. La communication avec le client sur nos capacités à le servir « on time, in full » est le critère d’efficacité »
« Comment suis-je arrivée à cette fonction ? En fin de 3ème, mes parents n’avaient pas de connaissance des filières et des métiers qui me seraient accessibles. J’ai fait un CAP BEP comptabilité et gestion, puis une 1ere d’adaptation pour obtenir un Bac d’enseignement général, action et communication commerciale. Ensuite j’ai fait une 1ere année de BTS assistante de direction, qui ne m’a pas convenu ; ce n’était pas mon profil. Au lycée on ne nous a pas beaucoup aiguillés, pas mis en relation avec des professionnels ; on nous disait : « le CIO se trouve là, la bibliothèque dispose de guides sur les métiers, allez-y !… » Alors on fait comme les autres : soit filière comptabilité, soit la filière assistance de direction. En terminale, on est encore scolaire, on veut se comporter en adultes et on n’ose pas demander ».
« Quand j’ai fait mon bilan de compétences, (je l’ai fait 10 ans trop tard à 30 ans) j’ai beaucoup appris sur moi-même, cela a été un révélateur de mes capacités, et surtout de ce que je voulais et ne pouvais pas supporter ; cela a mis des mots sur ce que je pouvais faire / ne pas faire. J’aurai fait un bilan de compétence dès la terminale, j’aurai su quoi faire et j’aurai perdu moins de temps. Ce bilan m’a permis de retourner à l’école pendant 1 an pour valider un Titre de technicien Supérieur en Méthode et Exploitation Logistique. 10 ans plus tard (avec 10 ans d’expérience acquise) je vais intégrer un Master 2 à l’université.
Quelques conseils aux jeunes gens qui veulent s’orienter