Wendy aurait voulu faire des études d’architecture mais elle réalise que le niveau exigé par les écoles d’architecture est trop élevé pour elle. Elle ne sait pas quoi faire d’autre. J’apprends que Wendy était très bonne élève jusqu’en troisième. Elle est donc entrée en seconde générale puis a continué en filière S. Cependant, le test de personnalité CGP® fait rapidement apparaitre un mode d’apprentissage de type plutôt pratique, opposé à celui valorisé par l’enseignement secondaire français (apprentissage par les concepts). La filière bac général n’était pas tout à fait adaptée au type d’intelligence de Wendy, elle ne le savait pas à l’époque. De plus, le test montre que Wendy a un type d’intelligence éloigné de celui des architectes en général. Enfin, j’apprends que Wendy et sa famille (issues de l’immigration africaine) ont vécu dans des cités HLM jusqu’à récemment avant de s’installer dans une maison en banlieue. La confusion sur la motivation était là : Wendy, l’enfant d’immigrés ayant vécu dans des cités difficiles, voulait devenir architecte car, en réalité, elle avait le souci de bien loger les gens. Je lui propose un projet d’orientation vers des métiers lui permettant de travailler dans des organismes de logement social. Elle est enchantée et se sent soulagée de voir son projet se dessiner. Wendy est actuellement en 2ème année de licence de droit et envisage de poursuivre sur un Master en droit social.
Les parents ne comprennent pas pourquoi Valentin ne fait pas partie des têtes de classe. Nos entretiens et le test de personnalité CGP® mettent rapidement le doigt sur l’origine du problème : Valentin est doté d’une intelligence entrepreneuriale, diamétralement opposée à celle valorisée par l’enseignement secondaire français, (l’intelligence méthodologique). Précocité et forme d’intelligence sont en effet deux notions différentes, le pédopsychiatre Olivier REVOL l’explique très bien dans son livre « Même pas grave ! L’échec scolaire, ça se soigne ». Ainsi, Valentin est en souffrance dans la filière générale, trop théorique pour lui. Mes premières préconisations vont donc pour une orientation en filière technologique, afin qu’il retrouve la motivation d’apprendre et, en corollaire, de meilleurs résultats. Une enquête approfondie sur ses motivations met en exergue un attrait certain pour les matières scientifiques. Valentin est aujourd’hui en filière STI2D et performe avec une moyenne générale entre 15 et 16. Il envisage un DUT en Génie-mécanique et plus tard un concours passerelle pour rejoindre une école d’ingénieur en alternance.
Le test CGP® permet, pour un individu, de représenter sa « personnalité professionnelle » (Mathieu-Robert JOURDA) comme une combinaison des formes d’intelligences, qui se définit comme la capacité et le besoin de répondre aux exigences spécifiques d’une tâche. Le modèle CGP® permet de proposer des correspondances pertinentes entre personnalités et métiers. Il explique également les modes préférentiels d’apprentissage, et permet ainsi d’identifier les filières les plus adaptées à la personnalité des apprenants.
Hélène TATERODE, Coach en Orientation, GenYouth
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