Beaucoup aujourd’hui parlent d’une crise de l’éducation. Et s’il s’agissait plutôt d’une crise de confiance. Ce dont souffre le plus notre société d’aujourd’hui, n’est-ce pas de ce manque de confiance ? Perte de confiance en l’homme, capable des pires atrocités pour des motifs futiles. Perte de confiance en ses institutions, jugées parfois si peu crédibles. Perte de confiance en sa jeunesse, qui lui paraît si peu motivée. Perte de confiance en l’avenir, porteur de tant de menaces, D’ailleurs, la crise financière sans précédent à laquelle nous assistons aujourd’hui n’est-elle pas d’abord une crise du crédit, et le mot « crédit » et le mot « confiance » ont la même racine.
Beaucoup parlent aujourd’hui d’une crise de l’Eglise. Mais ne s’agit-il pas plutôt d’une crise de la foi? Et le mot foi, signifie confiance. Tant d’hommes et de femmes ont perdu aujourd’hui confiance en Dieu.
Et pourtant Dieu, Lui, ne cesse de faire confiance à l’homme. Tel est le principal message de Noël. Dieu qui vient au monde sous les traits d’un enfant. Et le petit enfant a besoin de l’adulte pour vivre. Voici donc qu’en cette nuit de Noël, Dieu confie son avenir à l’homme. Formidable message de confiance.
Un enfant qui naît, c’est un avenir qui s’ouvre. Noël n’est pas derrière nous. Il ne s’agit pas d’un souvenir d’enfance qu’il faudrait raviverun soir chaque année, avec d’autant plus de ponctualité que la fadeur en ternit l’éclat.
Non, Noël, c’est une lumière d’avenir, c’est une annonce qui nous appelle. C’est un ferment qui nous travaille. C’est un levain qui a pour nom « confiance ».
«Confiance ! N’ayez pas peur », puisque mon Fils est présent au milieu de vous jusqu’à la fin des temps ». Oui, le contraire de la foi, c’est la peur. Soit on croit en l’homme, soit on a peur de lui. Soit on croit en la jeunesse, soit on a peur d’elle. Soit on croit en l’avenir, soit on craint le pire.
Nous voici invités à être des ferments de confiance. Tel est le rôle principal de l’éducateur auprès du jeune. Faire confiance à chaque jeune, afin qu’il prenne confiance en lui et soit capable en retour de faire confiance.
« Confiance, lève-toi, il t’appelle ! » (Mc 10,49). Tel est le message que Don Bosco, et tous ceux qui oeuvrent à sa suite, ne cessent de répéter aux jeunes.
« Confiance! » Ne te laisse pas habiter par la peur ambiante. Crois en toi, en l’autre, en le Tout Autre. Crois à l’avenir !
« Lève-toi ». Ne courbe pas la tête, mets-toi debout, avance sur ta route d’homme ou de femme.
« Je t’appelle ». Réponds à la vocation unique et singulière qui est tienne. Nous sommes 7 milliards sur cette terre, mais toi, tu es unique.
Père Jean-Marie Petitcler , Salésien de Don Bosco
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