Leçon n° 1. Bouger. Avant de rejoindre le campus universitaire de l’Université de Temple à Philadelphie, j’avais décidé de visiter la ville qui ne dort jamais : New York City. Rien à voir avec Washington DC que j’avais connu, au pair, dans le cocon d’une famille. Les aventures ont commencé dès mon arrivée à l’hôtel. Aventures car, ne connaissant pas la ville, sortir ou non était un véritable dilemme. Après 15 mn d’hésitation, je sortais.

Leçon n° 2. Suivre son instinct. Demandant mon chemin, deux américaines, charmées par mon accent, m’ont emmenée dans le centre. Une super journée, qui me fit réaliser à quel point les new-yorkais aiment les étrangers et que suivre son instinct dans une situation inconnue était la meilleure chose à faire. En temps normal, je ne me serais jamais baladée avec des étrangères que je venais de rencontrer cinq minutes auparavant. Je m’ouvrais aux gens.

Leçon n° 3. Se faire des amis. Après beaucoup d’encombres pour trouver ma chambre universitaire, je rencontrai ma colocataire, Courtney, une afro-américaine très sympathique et surtout très bavarde ; affreux après s’être perdue 5 fois dans le campus et un décalage horaire de 6 heures dans les pattes !

Leçon n° 4. Suivre les procédures. Mon premier semestre commençait le lendemain avec une journée d’intégration pour les étudiants internationaux nous expliquant la vie sur le campus, les visas et autres règles de sécurité.

Leçon n° 5. Se dépasser. Au premier semestre, j’ai vaincu ma timidité et aiguisé mes discours argumentatifs en faisant mes présentations de Marketing et Finance devant 50 élèves. Aux Etats-Unis, les profs donnaient beaucoup de travail, et étaient tout aussi exigeants avec les étudiants étrangers. Pendant la préparation des examens et les projets de groupe, j’ai découvert les joies du café à 1h du matin dans la salle informatique.

Leçon n° 6. Se préserver. Heureusement, tous les vendredis j’allais aux cours de Tango pour me relaxer ! J’ai brillamment réussi mon premier semestre. Pour un repos bien mérité, je suis partie à Savannah en Géorgie avec des amis.

Leçon n° 7. Ne s’étonner de rien. Les options ne sont pas celles que l’on croit. J’ai choisi photojournalisme en pensant que ça serait l’histoire de la photographie et du journalisme. En fait, c’était un cours à part entière et du terrain : un bouquin de 500 pages et un appareil photo reflex. Le jour, j’étais étudiante en marketing, la nuit et les week-ends, paparazzi. Au cours des travaux de photojournalisme, j’ai appris à aller vers les autres, et sortir de ma zone de confort.

En un an, j’ai appris l’anglais et obtenu un diplôme en International Management & Marketing. J’ai surtout appris la tolérance, l’ouverture vers les autres, les risques du métier de reporter, à travailler avec de futurs journalistes professionnels, à découvrir des domaines que je ne maîtrise pas. J’ai appris à apprendre, par moi-même et auprès des autres et qu’on apprend jusqu’à son dernier souffle.

Olivia Angelini
© Photos Olivia Angelini