C’est d’abord un champ de compétences apprises et maitrisées, en constante évolution, ajustement, perfectionnement. Cette maitrise d’un certain nombre de connaissances et de gestes techniques confère au possédant une valeur sur le « marché du travail ».
C’est aussi un champ social dans lequel l’individu s’insère : la structure d’entreprise, les collègues de travail, les partenaires extérieurs, les institutions professionnelles. Le métier est alors source ou support de socialisation. Il fait exister dans le regard des autres, à l’intérieur, à l’extérieur. Il fait parler.
C’est enfin un lieu psychologique, un espace de réalisation de soi. Le métier remplit une vie et donne en partie sens à cette vie. Ou du moins, il va influer de manière forte sur une certaine image que l’on se fait du monde. Subi ou choisi, l’effet ne sera pas le même.
L’hésitation des jeunes que l’on constate est bien un renvoi à leur perception lucide qu’il y a, dans le choix d’un métier, un acte vital.
Tout faire pour faire le bon choix d’orientation devient alors un enjeu important, où chacun espère ne pas s’engager dans un univers fait uniquement de contraintes subies, un univers imposé où la personne resterait inéluctablement prisonnière de sa condition.
Peut-être avez-vous lu cette expression spirituelle du destin des hommes : « l’important n’est pas de devenir quelqu’un mais de faire quelque chose », mais si on parle métier, il doit être possible d’être quelqu’un en faisant quelque chose !
Jacques GROSSON
Directeur Etablissement St Joseph Garibaldi – Lyon
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