Cette mesure est une obligation pour les établissements publics. Cette décision d’afficher les emblèmes de la République sur les bâtiments publics traduit la volonté de réaffirmer les valeurs de la République comme vecteur éducatif.
Elle ne s’impose donc pas aux établissements privés, installés dans des bâtiments privés, qui vivent un projet pédagogique différent de celui de l’école publique et qui peuvent être sans but lucratif ou au contraire avec une finalité commerciale.
Et pourtant les établissements privés catholiques français vont devoir apposer les drapeaux français et européens. Pourquoi cette contradiction ?
Les établissements catholiques ont, sauf exception, un contrat d’association avec l’Etat. Dans tout contrat il y a des droits et des devoirs. Les enseignants sont rémunérés comme leurs collègues du Public et sont évalués par les inspecteurs pédagogiques de l’Education Nationale. Mais ils participent à un projet éducatif enraciné dans l’Evangile.
Les établissements reconnus comme associés au Service Public participent à cette mesure d’éducation à la citoyenneté, importante pour faire grandir dans le coeur des jeunes comme des adultes l’attachement à la nation et à ses valeurs fondatrices. Nos écoliers sont invités à participer aux manifestations patriotiques le 11 novembre ou le 8 mai. L’expérience de la sonnerie aux morts et de la Marseillaise ne relève pas seulement de cet enseignement moral et civique voulu par le ministre de l’Education Nationale mais du devoir de mémoire et du respect du sacrifice de ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté et qui ont fait notre histoire.
Gilles de Bailliencourt, Directeur diocésain. Diocèse de Lyon (Rhône 69 et 42 Roannais)
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