Jules, futur tourneur fraiseur
Jules, 17 ans
Depuis 3 ans à Gorge de Loup. «J’étais en 3ème au collège Paul d’Aubarède à St Genis Laval. J’avais du mal avec la théorie, rester toute la journée assis, je n’aimais pas, je préférais sortir, bouger. Je n’aimais pas les maths ; on ne voyait pas à quoi ça sert. Je n’avais jamais la moyenne : 1 en maths, 7 de moyenne ; mais j’ai quand même eu le Brevet des collèges.
Mon père avait vu dans un magazine l’école de production ; je l’avais vu aussi sur le guide orientation chez mon conseiller d’orientation. On est venu aux portes ouvertes. Ça m’a plu : l’esprit familial, l’entraide, personne ne se laisse tomber ; j’ai bien aimé le fait de partir d’un morceau brut à usiner et d’en faire quelque chose. Au début j’étais quand même hésitant ; le directeur m’a proposé de faire un stage d’un jour, pour me permettre de voir, de poser des questions ; j’ai fait un test : ici on prend les gens là où ils sont, pas à un niveau de connaissance, mais à la motivation.
A Gorge de loup il n’y a pas trop de cours ; le maximum est sur le terrain et en atelier, pas trop de devoirs à la maison. Pour le CAP, il a fallu quand même beaucoup de révisions ; on a 1 à 2 heures de cours par jour : math, français, histoire, anglais. DAO (dessin industriel par ordinateur). En Bac Pro, c’est plus.
Ici, si on aime la voiture, on a un projet entre toutes les écoles de production : une voiture de course, à partir d’une Clio, pour faire des rallyes ; on a un pilote.
Ce qui motive ce sont les clients, les délais et les plans à respecter ; réussir pour que les clients soient contents pour qu’ils reviennent, avoir l’impression que ce que l’on fabrique va servir à quelque chose. En plus, on travaille et ça permet de payer nos études, c’est ouvert à tous quels que soient les moyens.
Mes parents m’ont vu changer en maturité et en initiative. Le Brevet, je l’ai eu avec 10 /20 ; mon CAP, je l’ai eu avec 16,10/20. Au final, j’ai plutôt réussi. Je sors l’année prochaine et j’ai deux options : soit je continue pour faire un BTS ici, soit je vais travailler dans un autre pays ; on a eu des offres au Canada : une dame, canadienne, est venue nous montrer son entreprise, en pleine forêt ; ce serait une aventure, c’est très tentant.
Mes parents m’ont beaucoup encouragé pour tenir bon, car au début, c’est dur de rester debout toute la journée, mais une fois qu’on a compris, on s’adapte. Avant je ne connaissais pas du tout le métier de tourneur fraiseur. Ici on fait des pièces au dixième et au centième de millimètre ! Je suis plus doué pour le tournage : il faut réfléchir, savoir par où commencer et par quoi finir. Je me suis même réconcilié avec les maths, parce que je sais à quoi ça sert !»
Pierre, 2ème année de CAP métallerie, La Giraudière
«Depuis 2 semaines je réalise un portail pour un client. Le formateur m’explique et ensuite c’est moi qui travaille : ici, on me fait confiance, je suis autonome sur mon poste de travail. Quand j’ai fini un ouvrage, je vais l’installer chez le client avec un professeur : je suis très fier quand j’entends le client me dire qu’il est très content et qu’il en parlera à ses amis ».
René, 53 ans, patron de PME
« Je passe des commandes à l’Ecole de Production, parce que je participe ainsi à la formation des jeunes. De plus, le travail est tout à fait satisfaisant et l’équipe est sympa. »
Régine, 16 ans, 2 année de CAP menuiserie, La Giraudière.
« J’aurais pu poursuivre la filière générale à la fin de la troisième car j’avais le niveau mais je me suis dit : « pourquoi attendre ? ». J’avais envie d’apprendre un métier rapidement ».
Emmanuel, 26 ans, moniteur menuiserie, ancien élève :
« J’ai moi-même appris mon métier ici, l’apprentissage par la production est vraiment très instructif. Aujourd’hui, je m’occupe des premières années. leur progression est très spectaculaire»
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