Un parent m’a récemment posée la question : «Quelle valeur ajoutée peuvent apporter les études si mon fils n’a pas d’idée de métier ?». La réponse est «aucune !». En effet, préparer un diplôme sans se demander comment on va pouvoir utiliser les connaissances et les compétences acquises est néfaste. Et souvent, des étudiants obtiennent une qualification, acquièrent des compétences professionnelles sans se projeter dans leur mise en application dans leur futur métier.
La poursuite des études s’effectue forcément dans un domaine donné : industriel, scientifique, social, linguistique, médical, sciences humaines, enseignement, commerce… Les études permettront d’acquérir les technicités nécessaires et préparer efficacement à un futur métier, mais à plusieurs conditions :
Ce serait donc une erreur de poursuivre ses études sans entrer dans cette démarche de questionnement et de mobilisation. Fréquemment, des jeunes arrivent sans encombre à la fin de leurs études, décrochent leur diplôme, et se trouvent brutalement en proie à la panique, totalement désemparés face à la nécessité de rechercher un emploi. Ils réalisent que diplôme et emploi sont deux choses bien différentes : le diplôme atteste d’une qualification acquise qu’il s’agit d’aller proposer à un employeur.
Il existe une autre valeur ajoutée, fondamentale, des études : c’est leur contribution à la connaissance de soi, de ses atouts, de ses fragilités. Cette connaissance sera le fruit de la lente maturation qui s’opère le temps des études, et du questionnement sur la tournure et le sens que l’on souhaite donner à sa vie pour la réussir, pour soi, pour les siens, pour et avec les autres.
Les études seront productives si on les suit en considérant que le diplôme préparé est un tremplin pour un métier dans lequel « on se verrait bien« , que l’on s’est fait une représentation de ce métier, enracinée dans la réalité de la vie professionnelle.
L’enrichissement personnel, au–delà de la technicité des compétences professionnelles acquises augmentera grandement les capacités d’adaptation à un nouvel emploi, voire à un autre métier pour saisir une opportunité ou en cas de perte d’emploi.
N’est–ce pas là quelque chose de fondamentalement important face à l’évolution du monde du travail où il apparaît que ceux de la génération qui vient seront appelés à exercer plusieurs métiers dans leur vie ?
Arthur Obringer, Co–directeur du COS
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