Se former en alternance, enjeux et mise en œuvre au sein de l’ESQESE (métiers de la qualité, sécurité, environnement)

Comme tout jeune issu de l’enseignement supérieur, les diplômés de nos établissements doivent pouvoir intégrer un environnement professionnel (et personnel) de plus en plus complexe et évolutif, et nous avons le devoir de leur proposer une formation adaptée.

L’alternance est aujourd’hui vue par beaucoup comme un mode d’apprentissage plus prometteur que la formation en statut étudiant, car le jeune :

• A déjà un pied dans une entreprise, ce qui peut faciliter son insertion ;
• Se confronte aux réalités de l’entreprise, les pratique et les intègre donc beaucoup mieux que s’il n’en avait qu’une approche théorique.

Parmi ces réalités, certaines sont « vues » en cours comme par exemple la résolution d’un problème technique ou le déploiement opérationnel de tel ou tel outil. Le lien entreprise / école est alors le plus souvent fécond, les problèmes rencontrés venant en illustrations des cours, suscitant des interactions étudiant / enseignant, et constituant aussi le matériau de base de ce que l’école appelle les retours d’alternance (la première demi–journée de retour à l’école est réservée à un partage d’expérience entre étudiants, avec l’appui d’un responsable pédagogique).

D’autres réalités de l’entreprise ne sont pas « vues » en cours, et ne peuvent s’appréhender qu’en situation réelle car peu ou pas présentes dans les parcours d’enseignement. C’est le cas de l’imprévu (incertitudes, contretemps, variations de délais pour une mission, contraintes diverses…), des aspects politiques ou de pouvoir fréquents dans les relations humaines, etc. L’alternance permet d’expérimenter ces situations peu expérimentées à l’école, ce qui est très formateur, mais aussi de les mettre à distance (pas seulement physiquement) lors des retours à l’école.

La confrontation aux réalités de l’entreprise comprend aussi le savoir–être, les comportements, qui sont parfois en décalage total avec les attendus implicites ou explicites de l’entreprise. Il faut dire que dans la plupart des cursus, le savoir–être n’est pas évalué de façon formelle à l’école, et que cela ne favorise pas la prise de conscience et la progression.

A l’ESQESE, où nous formons aux métiers du QSE, l’alternance concerne les deux–tiers des étudiants. Le rythme de l’alternance varie d’une promotion à l’autre (périodes à l’école variant de 1 à 2 semaines / périodes en entreprise variant de 3 à 6 semaines), mais ce qui est constant est le soin croissant que nous accordons aux retours d’expérience.

Aujourd’hui nous assurons le « retour d’expérience technique » mais aussi des analyses de situations afin que chacun confronte les réalités vécues aux prévisions et aux projections, ainsi qu’une prise en charge de la question du savoir–être (nous avons intégré une évaluation formalisée du savoir–être des étudiants à l’école, afin de leur permettre de progresser, et nous la confrontons aux évaluations fournies par les tuteurs entreprise).

L’alternance enrichit ainsi l’expérience dans plusieurs dimensions, dont le savoir–être et l’analyse de situations, qui sont des dimensions capitales pour l’insertion et l’évolution professionnelle.

Témoignages

Nicolas DERRIEN, 22 ans, alternant en Master 1 à l’ESQESE  

« Lassé des bancs de l’école, j’ai choisi en 3ème année la formule alternance de l’ESQESE pour enfin voir le cadre concret et découvrir d’autres choses. Ce contact avec l’entreprise m’a remotivé, c’est l’occasion unique d’être un professionnel à l’école et un étudiant en entreprise. C’est un véritable gain de maturité et l’on y apprend beaucoup plus vite avec encore plus d’envie. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai choisi de poursuivre un master en alternance.

Enfin, il faut le dire, c’est un plus non négligeable d’un point de vue financier puisque la formation est prise en charge par l’entreprise et la rémunération permet d’être autonome. »

Nicolas BONNETON, 20 ans, alternant en 3ème année post–bac à l’ESQESE

«J’ai envie de rester étudiant, tout en voulant être actif et utile au sein d’une équipe professionnelle.»

«Je me suis vraiment rendu compte au cours de ma deuxième année que l’expérience en entreprise est indispensable pour traduire la théorie apprise à l’ESQESE mais aussi réussir son intégration professionnelle.

L’alternance est un tremplin pour rentrer dans la vie active, toutefois j’ai eu peur qu’elle soit un frein pour prétendre à une poursuite d’études.

Mais aujourd’hui les études supérieures voient l’alternance comme un moyen de prouver sa volonté à appliquer ses connaissances tout en continuant à les développer. J’ai envie de rester étudiant, tout en voulant être actif et utile au sein d’une équipe professionnelle. Je m’y sens désormais de mieux en mieux !

Le rythme de deux semaines à l’ESQESE et deux à trois semaines en entreprise, nous permet d’avoir le temps de progresser et finaliser nos missions.

Ces dernières sont encadrées par nos deux tuteurs (tuteur entreprise et tuteur universitaire), présents tout le long de notre année pour des conseils, aides, avis…

Bref, l’alternance nous offre un accompagnement nécessaire permettant d’approfondir librement ses connaissances tout en enrichissant son expérience sur le terrain. Cette approche est essentielle pour une bonne compréhension du métier QSE !»

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