Pourquoi et comment peut-on faire appel à un soutien scolaire ?
Aujourd’hui, on parle beaucoup de réussite ou d’échec scolaire, selon que l’on est positif ou plus anxieux. Bien sûr, le souhait de chaque parent et de chaque enseignant étant que l’enfant puisse réussir sa scolarité.
Alors que faire en cas d ‘échec et pourquoi certains enfants sont-ils confrontés à ce problème ?
La cause première me semble être la peur :
Et toute cette peur finit par entraîner des tensions familiales qui rendent les difficultés plus grandes encore !
Aussi, en dernier recours, les parents se tournent vers le soutien scolaire personnalisé. On ne peut pas tout attendre d’un professeur particulier, mais celui-ci peut être une aide précieuse.
En effet, l’enfant à une situation privilégiée : il n’est plus dans une classe mais seul face à son professeur qui n’est pas là pour le noter mais pour l’aider.
Le lien affectif n’existe plus et l’exaspération qui peut aller avec : « Tu n’y arriveras jamais. Qu’est ce qu’on va faire de toi ? »
Le rôle premier du professeur particulier est d’enlever à la fois la peur de l’enfant et celle des parents. Il faut l’encourager à parler, lui affirmer qu’il n’est jamais bête de questionner et que chaque question mérite une réponse et ainsi peu a peu redonner confiance à l’élève : « Non tu n’es pas plus bête qu’un autre. Oui, il y a des domaines où tu te débrouilles très bien ! »
Il est importent qu’il sache qu’il n’y a pas une intelligence, mais de multiples intelligences : « A toi de développer le domaine où tu te sens le plus à l’aise »
Le lien avec les parents doit être maintenu. Il faut les tenir au courant du travail fait avec l’enfant et eux aussi ont besoin d’entendre des propos positifs, pour reprendre confiance dans leur fils ou leur fille !
Le travail effectué entre le professeur et l’enfant passe aussi par l’apprentissage et l’apprivoisement du Français : Il arrive qu’un enfant soit en échec en Mathématiques parce qu’il n’a pas compris l’énoncé d’un problème. J’ai été confronté à un élève qui a buté sur un exercice ou l’on parlait « d’un rabais qui se montait à 10% ». Il a fallu définir ce qu’était un rabais, trouver des synonymes « réduction, ristourne… » Donc parler d’une baisse de prix, mais devant l’hésitation de mon élève, j’ai demandé ce qui n’allait pas et celui-ci de me dire : « puisqu’il y a baisse du prix, alors pourquoi dit-on que le rabais se monte à 10%, puisqu’il monte, c’est que le prix augmente ?!… »
Il faut donc passer du temps pour expliquer et décortiquer un texte : ce que le professeur n’a pas le temps de faire et les parents la patience ! Une fois l’enfant plus à l’aise et en confiance, on peut aborder les problèmes scolaires avec plus de sérénité !
Cela demande une qualité d’écoute, beaucoup de patience et une attention personnalisée pour chaque enfant que nous avons à nos cotés. Je me souviens d’un élève avec lequel je travaillais en Maths et qui d’un seul coup m’a interrompue en me disant : « Ne vous donnez pas tant de mal, de toutes façons je serai SDF » Et moi, de lui montrer qu’on ne lui demandait pas d’être polytechnicien ou PDG mais qu’entre PDG et SDF il y avait toute une gamme de professions où il pouvait trouver sa place ! Aujourd’hui ce garçon à un travail, il n’est ni PDG ni SDF. Il gagne sa vie honorablement, est heureux de se lever le matin et de travailler. Il n’est plus en échec scolaire et a réussi sa vie tout court!
Je crois que c’est avant tout ce que chaque parent souhaite pour son enfant.
Marie Claude DUPONT