Confiance, confiance ! La confiance, … tout de suite les grands mots! Au lycée la Salésienne, on n’a rien contre les définitions, mais à la théorie, on préfère la pratique. D’abord parce que ça marche. La preuve : une grande part des anciens élèves revient quelques années plus tard ; ils cherchent à revoir leurs profs, leur expliquent leur parcours, sourient de souvenirs communs. Pourtant, au départ, ils ne sont pas différents de tous les lycéens : parfois maladroits, blessés ou en échec, souvent en manque d’estime de soi, ils sont toujours en quête de reconnaissance. Et il n’est pas facile d’être à l’écoute de ces jeunes dont on aimerait d’abord… qu’ils écoutent. Mais une fois que l’on a posé le constat, c’est assez simple. De quoi ces jeunes ont-ils vraiment besoin pour devenir ce qu’ils sont? Que peut-on mettre concrètement derrière les mots de respect, de cadre ou de bienveillance? Eh bien, des actions. Allons-y. D’abord, le lycée c’est une « maison » dont ils ne sont pas les invités mais les responsables, comme toute l’équipe, d’une vie en commun. La pédagogie de projet et le travail collaboratif sont favorisés, les élèves participent à des journées d’intégration ou à des activités hors les murs où leurs différences les rassemblent. Animations ciblées, veillées, jeux, partage des repas et des travaux quotidiens… chacun a un rôle qui le valorise, que ce soit dans le cadre « nautique » des Echandes ou champêtre de Saint-Régis-du-Coin. On porte un regard salésien sur les jeunes qui permet d’aller à la découverte de leurs richesses. D’autre part, tout le lycée (élèves, équipes pédagogique et administrative…) participe à la fête Don Bosco. C’est du sport! Pourtant, personne ne déclare forfait ce jour-là. « Hey, Madame, vous avez vu comme j’ai sauté loin! », « Regarde, le prof de maths a quitté ses lunettes pour le sumo, il fait plus jeune, non? », « Vous êtes venu nous voir, Monsieur, vous n’êtes pas à la retraite, on vous manquait, hein? »…Des bribes de vie, comme autant de marques de confiance mutuelles. Le mot est dit. Certains diront que rien n’est jamais gagné, mais qui parle de gagner…, on ne fait que donner, « parce qu’il en restera toujours quelque chose »…
Gillette Flammin, professeure de Lettres -histoire. Jérôme Marsais, chef d’établissement Lycée La Salésienne, Saint-Etienne (Loire)
Tagué école de la confiance, Gilette Flammin, Jérome Marsais, la salesienne 42, Lycée professionnel, saint etienne