Les jeunes souffrant de ces troubles ont les mêmes capacités intellectuelles que les autres ; cependant, ils nécessitent une prise en charge particulière. Ils souffrent de leur différence, du primaire jusqu’au baccalauréat. Un suivi sur toute leur scolarité est donc nécessaire, bien entendu, en parallèle avec le corps médical et les orthophonistes.

Actuellement à tous les niveaux les élèves « dys » sont intégrés dans les classes traditionnelles, et une stratégie est élaborée en fonction des niveaux et des besoins reconnus pour les jeunes.

En primaire :

en lien direct avec les orthophonistes, les professeurs des écoles différencient leur enseignement en proposant l’utilisation de l’ordinateur, en adaptant le travail demandé… Les enseignants travaillent en étroite collaboration avec un professeur des écoles spécialisé qui peut apporter son aide à ces élèves à besoins pédagogiques particuliers. La présence d’AVS (auxiliaire à la vie scolaire), notifié par la MDPH (Maison départementale des Personnes Handicapées) est parfois aussi là pour aider l’élève.

Au collège :

dans un premier temps, nous poursuivons le renforcement des liens CM2-6^e, tellement importants pour les jeunes. Ces liens sont indispensables pour le suivi de l’élève et de différentes natures :

• festif : une demi-journée sportive et une demi-journée d’intégration
• institutionnelle : réunion entre les professeurs des écoles et les professeurs principaux de 6^e ainsi que le responsable de niveaux et le chef d’établissement. C’est dans ce cadre que les éléments sur les « dys » nous sont communiqués
• lors des nouvelles inscriptions, le chef d’établissement accueille les parents et le jeune afin de rassembler les informations nécessaires à la mise en place d’un projet personnalisé.

A partir des éléments connus, nous mettons en place différents protocoles. Notre protocole général pour tous les élèves « dys » :

• Nous tenons compte de la gestion du temps lors des évaluations,
• Nous nous assurons que les consignes sont bien comprises et le cas échéant nous les reformulons,
• Dans certaines disciplines et lorsque cela est possible, l’oral est privilégié,
• Nous favorisons également le tutorat par un autre élève de la classe pouvant faire des photocopies des cours,
• En ligne sur notre ENT (espace numérique de travail) permet à l’élève en difficulté d’avoir une prise de notes complète et correcte de son travail. Les parents peuvent alors plus facilement aider et suivre la scolarité,
• Le recours à un ordinateur est possible (en lien avec le PAI),
• Utilisation de l’outil informatique dans de nombreuses disciplines ainsi que  des tableaux interactifs,
• Nous développons une pédagogie de la réussite en encourageant les élèves et aussi grâce à une notation spécifique dans certaines disciplines pour tenir compte de leurs difficultés,
• Une personne référent au collège : le responsable de niveaux,
• Nous expliquons à l’ensemble de la classe la nécessité des aménagements pédagogiques pour les jeunes « dys »,
• Nous mettons en place un soutien personnalisé pour les 6^e et 5^e et un soutien méthodologie en 4^e.

Pour ajuster ce cadre général aux besoins particuliers de chaque élève, nous nous basons sur le PAI (protocole d’aide individualisé) de chaque élève élaboré par un médecin et sur le bilan orthophonique rédigé par un orthophoniste.

Tout cela se met en place en étroite collaboration avec la famille.

Au lycée :

partant du principe que les jeunes dyslexiques peuvent accéder aux études longues, et afin d’accueillir et d’accompagner au mieux les jeunes au lycée, le protocole du collège se poursuit au lycée. Dans ce cadre, les jeunes, accompagnés par le responsable du lycée, poursuivent leur cursus scolaire.

Nous souhaitons accompagner chaque élève le plus possible dans sa scolarité selon ses capacités. Nous mettons donc tout en œuvre pour proposer un enseignement adapté aux difficultés rencontrées par ces jeunes à besoins pédagogiques particuliers. Nous menons ensemble (équipes pédagogiques, familles…) des réflexions importantes pour les accueillir au mieux.

Frédéric MOUGEOT
Chef d’établissement, Notre Dame de Charlieu