Scolarisés à Saint Marcellin Champagnat à Feurs, 15 élèves « dys » bénéficient d’un dispositif adapté à leurs besoins. Parmi eux, William, pour qui le parcours scolaire a parfois été difficile.

Reprendre et garder confiance en soi. Vu les efforts fournis pour un résultat toujours insuffisant, l’enfant « dys » perd souvent l’estime de lui-même. Ces enfants dès la maternelle ont du mal à automatiser des gestes,  à réaliser des puzzles ou des jeux de construction. En grande section, ces jeunes éprouvent des difficultés avec le  graphisme, la numération et ont  des soucis pour la lecture et l’écrit. William scolarisé en 6^ème ; fait partie de ces élèves souffrant de dyspraxie. William est consciencieux et motivé ; il fournit des efforts mais les résultats sont insuffisants par rapport à la norme. Comme le rappelle un responsable, « si l’on n’est pas avisé de cet investissement, on peut croire qu’il s’agit d’un enfant qui ne travaille pas ».

Par volonté et grâce à des séances chez l’orthophoniste, William réussit à suivre le rythme et enregistre quelques progrès. Néanmoins comme tout enfant souffrant de dyslexie, dysphasie ou dyspraxie (« dys »), il est difficile pour lui de supporter seul le poids de la différence. Aussi, il est nécessaire d’associer à l’équipe pédagogique un psychologue, afin de rassurer l’enfant sur ses capacités et de proposer un accompagnement d’ergothérapie si cela s’avère nécessaire.

Chaque enfant confronté à cette difficulté doit bénéficier de la bienveillance des enseignants en lui prêtant beaucoup d’attention et en l’encourageant.

Cette année William est inscrit en 6^ème au collège Saint Marcellin Champagnat à Feurs. L’établissement propose un dispositif adapté aux besoins des « dys ». La classe compte 25 élèves, composée de 10 enfants autonomes et de 15 enfants « dys ». Ces derniers sont accompagnés, pour la plupart, d’auxiliaires de vie scolaire qui les aident durant les cours. De leur côté les enseignants adaptent leurs méthodes d’apprentissage tout en suivant le programme. Aussi les enseignants tiennent compte des problèmes des élèves et appliquent un apprentissage différencié.

Grâce à la mobilisation des parents d’élèves, de l’équipe pédagogique, de la direction, des intervenants extérieurs, ce dispositif affiche de bons résultats. La preuve en est avec plusieurs élèves qui ont bénéficié de ce dispositif et qui suivent un cursus classique avec réussite. Certes la « dys » ne disparaît pas mais les troubles s’atténuent grâce à un bon accompagnement et à une bonne rééducation.

G. CHABLE
Chef d’établissement
St Marcellin Champagnat, Feurs