Orientation, le Guide de l'Enseignement Privé

« Mais qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? »

Que ce soit au collège en troisième, au lycée en seconde ou en terminale, nombreux sont les parents et les élèves inquiets à l’idée de se déterminer sur les différentes voies de formation et sur les différentes filières. Est-ce grave, lorsqu’un jeune répond : « je ne sais pas » à la question de son avenir scolaire ou professionnel ?

Orientation2013-MD_page11_image1Exprimer un projet n’est pas chose facile

La capacité à émettre un choix, à se préparer aux décisions est un processus dynamique connu sous le nom de «maturité vocationnelle » (SUPER, 1950).

Il s’agit de la capacité d’un individu, dans une démarche active, à prendre conscience de ses besoins, à s’engager et se projeter par rapport à son avenir.

Diverses compétences sont nécessaires pour élaborer un projet pertinent :

  • Connaissance de Soi,
  • Connaissance des métiers et des filières d’études,
  • Capacité à prendre des décisions, à ordonner plusieurs alternatives, prévoir des solutions de repli…

On comprend aisément que ce processus qui se développe entre 14 et 19 ans prend du temps, est très complexe et doit s’aborder dans une perspective éducative.

Il faut accepter l’incertitude, ne plus vivre l’indécision comme signe d’immaturité et accompagner le jeune sur le chemin de l’exploration.

Toute prise de décision, et plus encore pour sa propre orientation est difficile car cela renvoie à 2 angoisses : choisir, c’est renoncer, renoncer à une part de rêve pour entrer dans la réalité ; choisir c’est prendre le risque de se tromper.

Une démarche active

En l’aidant à identifier ses intérêts et valeurs professionnelles, à repérer (analyser) ses capacités scolaires et ses qualités, en lui apprenant comment s’informer sur l’offre de formation et les procédures d’inscription (dossier scolaire, procédures informatisées : affelnet, APB…), le jeune apprendra à maitriser les informations qui lui seront nécessaires à sa prise de décision.

En le laissant grandir, aussi tout simplement…, car en expérimentant il va développer et enrichir ses représentations du monde du travail et des professions, sa connaissance de Soi et des filières.

(Il pourra alors mettre en adéquation « image de soi » et engagement possible dans une filière ou une carrière professionnelle).

N’oublions pas qu’il y a « un temps psychologique » pour toute prise de décision en matière d’orientation scolaire, l’année de terminale voit souvent des jeunes qui jusque là n’avaient pas de projet, se mettre en perspective pour construire leur propre parcours d’études et de vie. Certains ont besoin d’une aide particulière, mais tous s’approprieront leurs projets.

Des compétences … pour toute la vie !

Le jeune qui s’est engagé avec méthode dans une réflexion autour de son orientation aura acquis alors de nouvelles ressources.

A l’avenir, elles seront sans aucun doute mobilisées, dans une époque ou « mobilité de carrière » et « orientation tout au long de la vie » sont devenues incontournables.

Sabrina Amireche,
Isabelle Brecheux,
Jean-François Mery
ALIOS, Lyon (69)

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