L’école, lieu de questionnement

Les établissements catholiques sont des lieux d’accueil : accueil d’élèves différents dans leur histoire, leur origine, leurs besoins et dans leur parcours scolaire.

L’accueil de chacun favorise chez l’enfant, puis chez le jeune, le juste positionnement de l’estime de soi. Qui de nous n’a pas fait l’expérience d’un joyeux bonjour matinal reçu et qui va bien nourrir notre journée ? Qui de nous ne s’est pas bien senti après que quelqu’un l’ait écouté ? La rencontre pourra alors se vivre et la différence ne plus être une source d’angoisse, de méfiance mais devenir peu à peu une richesse.

Nos maisons sont sans doute des lieux où l’accueil de la personne est central mais aussi où l’accueil de la question n’est pas tabou, bien au contraire !

Si l’école n’est pas le lieu du questionnement, alors que répondrons-nous à tous ces enfants, à tous ces jeunes qui chaque jour viennent chez nous avec leur lot de questions personnelles, professionnelles etc…

Oui, nous assumons que nos établissements soient des lieux questionnés.

L’acceptation du questionnement, qu’il soit personnel ou collectif est un élément fondamental dans la naissance puis la structuration de la pensée, de l’opinion.

Heureux celui qui se questionne,

Heureuses les écoles où l’on peut s’interroger,

Heureuses les écoles où la question de la transversalité du spirituel est présente, possible.

Toute destinée humaine est traversée, habitée par la question du sens de son existence. Il n’est pas envisageable pour nos établissements de livrer à nos jeunes un « kit de la réponse toute faite », mais de la possibilité pour chacun de s’interroger, de recevoir les questions des autres.

Cela favorisera sans doute la croissance de l’écoute et du dialogue, qualité précieuse à développer !

Olivier de Coat,
Directeur de l’Enseignement Catholique, Diocèse de Belley-Ars